Fantasmas de nuestra relación / Couple de fantômes


Fantasmas. Es lo que llegamos a ser cuando nos complacemos en una rutina al pensar que todo esta bien. Andamos el uno al lado del otro y no el uno con el otro. Todo bien está bien… no realmente, uno percibe que algo falta, el otro también pero avanzan como sombras. Se acercan, se ven, se tocan. Se perciben el uno al otro pero ya no coinciden.

De repente, el despertar, seguramente por las malas. Uno se calla, otro cumula rencor, rencor y más rencor. Se encierra detrás de una pared de indiferencia, pero no está a salvo, se inmiscua primero la amargura, una amargura que fermenta para volverse rencor. Se aguanta el rencor, llega su fecha de caducidad y se vuelve asco y odio. Y se repite el proceso hasta crearse una fábrica. Y ésta, rápidamente alcanza un ritmo de sobreproducción y explota.

Quien se calló, de repente siente el peso de un malestar, intenta volver a comunicarse con el otro fantasma. El otro frantasma ya es indiferente, siente subir la presión, pero finje que nada. Quien se calló, está sometido a un malestar, un malestar también atrapado entre paredes que él mismo construyó.

Y aquí dos posibilidades :

- uno ,quien se calló, sigue sin hablar presintiendo algun peligro, pero al explotar la fábrica del otro, también su pared se va romper, y la fuerza de la explosión lo va a herir. La fuerza de las palabras que recibe son como proyectiles lanzados a tan alta velocidad que cortan, tiran el alma del fantasma como si fuera papel. Se pone entonces en marcha un mecanismo de autodefensa, presente ahí todo este tiempo, más discreto, más vicioso. Y replica intentando ser más malvado aún. Busca algo mágico en esta fuerza pero ya es tarde, ya está ahí cubriendo el suelo;

- uno quien se callo siente la explosión inminente, intenta bajar la presión creando una apertura dentro de su muro del silencio, luego dentro del muro de la indiferencia, solo que tarde siempre, porque los mecanismos de defensa de la fortaleza del otro espectro ya están lanzados. Por milagro, o eso cree, su voz alcanza a su pareja, pero la presión ya fuerte, cuando apenas abre la boca, déjà explotar la fábrica. E igual llegamos al mismo resultado, quien calló ahora cubre el suelo, tirado como excremento.

Excremento. Es la forma que ahora tiene el fantasma silencioso a los ojos del fantasma rencoroso.

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Fantômes. C’est ce que l’on devient quand nous nous complaisons dans une routine, pensant que tout va bien. Nous marchons l’un à côté de l’autre au lieu de l’un avec l’autre. Tout va bien… Pas exactement. L’un ressent qu’il manque quelque chose et attend, l’autre ressent que tout ne va pas pour le mieux mais il se tait. Alors ils avancent tous deux, comme des ombres. Pourtant, ils se rapprochent, ils se voient, ils se touchent. Ils se perçoivent mais ne parviennent pas à se retrouver.

Soudain, le réveil, sûrement à la dure. L’un se tait, l’autre accumule de la rancœur, encore et encore. Il s’enferme derrière un mur d’indifférence, mais il n’est pas sauf pour autant, l’amertume s’immisce par les fentes d’une construction hasardeuse, stagne et fermente pour tourner en rancœur. On supporte cette rancœur, elle arrive à sa date de péremption et elle vire au dégoût voire à la haine. Et le processus se répète jusqu’à en créer une usine. Et celle-ci atteint rapidement un rythme surproductif et finit par exploser.

Celui qui s’est tu sent soudainement le poids d’un malaise, il essaye de communiquer à nouveau avec l’autre spectre. Mais l’autre est déjà indifférent, il sent monter la pression en lui, mais il feint l’indifférence. Celui qui se tait est soumis à un mal-être, mal-être lui-même attrapé entre quatre murs. Celui qui s’est tu est alors soumis à un mal être, mal être lui-même prisonnier de quatre murs qu’il a lui-même construit. 

Et voici deux possibilités :


- l’un, celui qui s’est tu, maintient le silence mais ressent un certain danger, mais lorsqu’explose l’usine de l’autre fantôme, son propre mur aussi se brise et la force de l’explosion le blesse. La force de ces mots, tels des projectiles lancés à haute vitesse, tranchants, qui déchirent son âme comme du vulgaire papier. S’enclenche alors un mécanisme d’autodéfense, présent tout ce temps, plus discret, plus vicieux. Et il réplique en essayant d’être plus mesquin encore. Il cherche quelque chose de magique dans cette force mais il est déjà trop tard, il jonche déjà le sol ;



- l’un, celui qui s’est tu ressent l’imminente explosion, il tente de faire baisser la pression par une ouverture qu’il crée dans son mur du silence puis dans le mur de l’indifférence de l’usine de l’autre fantôme, seulement, c’est encore trop tard, car les mécanismes d’attaque ou de défense de l’autre sont déjà en marche. Miracle ! Sa voix enfin atteint l’autre fantôme, il croit à une lueur d’espoir, cependant la pression est déjà très forte et quand à peine il ouvre la bouche, l’usine explose. Et on en revient à la situation antérieure,Celui qui s’est tu jonche le sol le sol tel un excrément.



Excrément, c’est maintenant la forme qu’à celui qui s’est tu aux yeux du fantôme de la rancœur.

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