Le Mexique - Chapitre XV : Semaine Sainte à San Luís Potosí

Ayant connu la Semaine Sainte à Séville en Espagne avec ses foules qui se pressent et parfois se poussent pour voir les processions et surtout leurs vierges, ses rues bloquées et son centre ville comme paralysé, les stocks de bière des magasins de proximité fortement diminués, je me devais de faire un article sur la Semaine Sainte au Mexique où le catholicisme est peut-être encore plus présent et fervent qu'en Espagne.

Il ne s'agit pas ici de faire une comparaison entre Séville et Le Mexique. Ce serait bien ridicule de comparer une ville et un pays. Je ne parlerai pas non plus de la Semaine Sainte au Mexique mais de la Semaine Sainte dans une ville du Mexique, San Luís Potosí,  parce que j'y suis.

En me rendant à la gare routière de Querétaro, j'ai pu voir sur le chemin une publicité qui faisait la promotion de la Semaine Sainte à San Luís. Même si je ne suis pas particulièrement pratiquant (d'ailleurs ces deux dernières années je fuyais celle de Séville), je me suis dit que cela serait intéressant de voir comment se passe cet événement religieux, d'autant plus qu'ils en font la pub.

Dimanche dernier, dimanche des rameaux, avec mon amie nous sommes passé devant une Église, sur son parvis avaient été montés des arcs avec des feuilles de palmier et l'on distribuait des rameaux. A quelques mètres de là, il y avait une fête certainement où l'on pouvait écouter de l'electro-latino à fond. Un vrai contraste !

A part cela et l'organisation d'événements dans le centre-ville, pas grand chose à relever jusqu'au Jeudi Saint. Des stands commerciaux en tout genre ont envahi les places et des foules de gens de toute part.

Église San Francisco, SLP
Il existe ici une tradition dont je n'avais pas entendu parler jusqu'alors, "los 7 altares" (les 7 autels) qui consiste à aller visiter sept églises, plus précisément leurs autels érigés pour l'occasion en l'honneur du Santissimo. Là,  on vous distribue bien souvent de la manzanilla (petite fleur qui ressemble à une Marguerite) et du pain (un pain rond comme une brioche).

Le vendredi Saint, c'est le jour de la procession du Silence. Début 20 heures. Nous sommes allés nous placer au croisement de Universidad et 5 Mayo. A partir de là, deux heures de procession,  c'était long ! Mais toujours plus rapide qu'une procession sévillane. Pour vous dire, certains porteurs couraient, merci pour ceux qui souhaitaient prendre des photos.

Originalité : toutes les cofradías sortent le même jour pour la même procession et des personnes veillent au grain, ils s'assurent que chacun soit à sa place,  marche sur la bonne ligne, respecte le rythme.

Autre détail, les sièges il y a des sièges payants officiels et des sièges payants non officiels,  des particules viennent avec leurs chaises les installent et les louent. Aussi on peut noter l'absence de barrières sur tout le parcours de la procession. Les chaises sont posées et personnes ne va essayer de s'approcher davantage.

Comme à Séville, c'est la vierge qui ferme la procession, ici,  La Vierge de la Solitude.


Commentaires

Articles les plus consultés