Masculin et féminin

Le sexe fort et le sexe faible, la société patriarcale, le comportement machiste, l'égalité homme-femme, le féminisme... Autant de mots et d'expressions que tout le monde a déjà entendu et employé au moins une fois. Autant de thèmes de discussion tous aussi intéressants les uns les autres, mais ce n'est pas ce dont il va être expressément question ici, même si ce n'est pas sans rapport.

Dans cet article, je vais m'intéresser à cette règle de grammaire que nous apprenons dès le CP, peut-être même avant, de nos jours, qui est : "Le masculin l'emporte sur le féminin". En d'autres termes, si dans un groupe de personnes, il y a mettons cinq filles et un garçon. On utilisera le pronom sujet "ils" pour désigner le groupe. C'est une règle entrée dans les mœurs depuis des lustres.

A l'heure de l'égalité des sexes est de mise, peut-être est-il temps de penser à changer aussi cette règle de grammaire...

A l'université, notamment pendant mes années de Master, j'étais dans la salle de cours bien souvent l'unique représentant de la gente masculine. L'une des professeures que nous avions alors me dit d'entrée de jeu, que puisque les filles étaient supérieures en nombre, elle désignerait le groupe comme féminin, et qu'il ne fallait donc pas que je m'offusquât d'être pris dans la masse d'un "elles" quand elle s'adresserait au groupe.

Étant d'accord avec l'idée que la règle de "masculin > pluriel" est quelque peu obsolète, je ne me suis point senti dévalorisé dans ma qualité d'homme. C'est vrai, pourquoi le nombre ne pourrait-il pas prévaloir sur le genre. Ainsi, il me semblent normal qu'un jour on puisse en arriver à désigner un groupe de cinq filles et un garçon, par le pronoms sujet "elles".

Toutefois, dans la mesure où je prétends faire des études de FLE (français langue étrangère), tant que la règle ne sera pas définitivement officielle, je m'attacherai à la règle de grammaire en vigueur du masculin qui l'emporte sur le féminin, lors de l'enseignement de ma langue.