Le Mexique - Chapitre XX : La Fête du Fromage et du Vin
Rien n'est si beau, si leste, si bruyant que les corps patauds des deux sexes, assis ou se mouvant, parfois avec peine, autour des plaisirs rouge, rose ou blanc de Bacchus.
La Feria Nacional del Queso y del Vino, cet événement tant attendu dans la province de Querétaro voire dans les alentours, rassemble tous les amateurs de vin et/ou de fromage, mais de vin surtout, de la région, connaisseurs ou non. C'est après avoir payé une entrée à 100 pesos que l'on se rend compte de l'ampleur de l'événement.
L'événement prend place dans le parque de Tequisquiapan nommé la Pila. Si on se place un peu en amont de l'entrée, devant l'hôtel Relox où de jeunes gens souriants et sympathiques vous vendent de riches glaces à l'eau pour 15 pesos tout le jour durant, on peut voir le nombre de personnes descendant vers le parc la Pila pour aller à la Feria. Tous plus ou moins élégamment vêtus. Par moment, nous pouvons y voir certains groupes remonter avec certains d'entre eux qui n'ont pas résisté au mélange alcool et chaleur.
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Initialement et avant toute chose, j'étais allé à Tequis -petit nom de Tequisquiapan- pour dire au revoir à une amie, A., qui y vit. Je la retrouvai donc sur le coup de 15 heures, et c'est là que je pu observer pendant plusieurs heures combien les glaces à l'eau se vendent bien et la complicité et la bonne humeur des différents vendeurs présents devant l'hôtel.
Pour ma part, je devais retrouver vers 17 heures d'autres amis qui ne sont arrivés qu'à 21 heures (heure mexicaine ?). Entre temps, mais plans connaissaient de petites modifications. Face à l'absence de nouvelles des personnes qui étaient censées me retrouver, nous partîmes manger chez A.où sa mère nous prépara un délicieux poulet avec des pommes de terre. Sur le moment, je ne reconnus pas le goût qui accompagnait le poulet. J'avais seulement remarqué la présence d'un petit bois planté dans la cuise. Ce ne fut que vers la fin de celui-ci que je remarquais une tranche de jambon, j'en déduisis que le petit bois était là pour maintenir la tranche de jambon sous la peau du poulet. J'ignore la préparation du plat, mais le résultat était excellent.
A 21 heure, avec mon amie, nous entrâmes dans la Feria, d'une certaine façon cela me fit penser à une discothèque géante à ciel ouvert. Une salle de concert à l'air libre avait été montée où jouaient alternativement une "Banda" et des mariachis. Nous entreprîmes avant toute chose de faire un tour des stands de vin et de fromage,il y avait du monde, pourtant certains stands semblaient bien vides. Nous ne fîmes pas trois pas que nous croisâmes des amis à elles que nous suivîmes vers la salle de concert. Elles étaient "super pedas" ou comme on dirait à Marseille, "tarpin bourrées", il faut dire qu'elles étaient là depuis 19 heures. C'est à peu près au même moment que je croisai les amis que j'avais attendu de longues heures... Considérant l'attente endurée, je décidais donc de rester avec A. et ses amies.
Réunis devant la scène, avec A., nous nous fîmes submergés par une baleine ivre ayant perdu ses repères. Plus de surprise, que de mal, nous nous redirigeâmes vers les stands de vin, histoire de faire un tour en recherche du point Freixenet, que, me semble-t-il, nous ne trouvâmes point. De là nous changeâmes de zone pour arriver sur une piste de dance animée par des DJ où ils passèrent de la salsa, puis de la cumbia, puis du reggaeton, puis de la house, puis... histoire de nous dégourdir les pattes, nous laissâmes au pied d'un tabouret nos coupe-vents, tout va bien tout est là et en moins de 5 secondes, quand sonnèrent les premières notes de "Yo no sé mañana", ils n'étaient plus là, ils avaient été emportés et même le petit vers de vin vide de A. Disparus. Ce fut le début d'une longue nuit fraîche qui nous parût bien froide.
Plus tard dans soirée, mon amie T. me rejoignit, difficile d'envoyer et de recevoir des messages SMS ou whatsapp tant le réseau semblait saturé. Ce n'était pourtant pas le nouvel an. Nous passâmes quelques minutes seulement ensemble, elle avait acheté une bouteille de vin à partager. Mais je n'aime pas le vin... 22:50, elle retourna avec ses amis avec qui j'étais sensé aller au départ, avant qu'il n'y eût trop d'affluence vers la sortie et que cela devînt difficile de les retrouver.
Plus tard dans soirée, mon amie T. me rejoignit, difficile d'envoyer et de recevoir des messages SMS ou whatsapp tant le réseau semblait saturé. Ce n'était pourtant pas le nouvel an. Nous passâmes quelques minutes seulement ensemble, elle avait acheté une bouteille de vin à partager. Mais je n'aime pas le vin... 22:50, elle retourna avec ses amis avec qui j'étais sensé aller au départ, avant qu'il n'y eût trop d'affluence vers la sortie et que cela devînt difficile de les retrouver.
23 heures, la fête ferme ses portes, direction la maison d'une fille -le plan initial 2 était d'aller à un mariage- dans un 4x4 conduit par quelqu'un qui conduisait sur route pour la première fois. Stressant ? Bien sûr que non... heureusement le trajet ne dura quelques petites 5 minutes.
Après une entrée fanfaronne d'A., relevée par le père de notre hôte, nous nous installâmes dans le jardin où ne tarda pas à se lancer un bref karaoké. Moustique et froid, le meilleur cocktail pour passer une excellent soirée.
Une bonne partie de la soirée fut amusante avec ses types. Il y avait la "renarde"* qui essaya de m'attaquer en vain pendant bien 10 minutes avant de finir par se rendre compte que je ne lui faisais pas de cas, ce qui apparemment l'aurait bien vexée... Oh pauvre chose ! (notez ici le sarcasme). Pas mon problème, si elle avait faim, elle pouvait toujours manger autre chose, ou essayer de se faire quelqu'un d'autre. Il y avait aussi, celles en mal d'amour, enfin surtout une qui recommença son histoire bien facilement 3 fois au moins, pour qui voulait bien -ou à contre-cœur- l'écouter. Bien sûr l'hôte qui courrait dans tous les sens afin de mettre à l'aise ses convives. Enfin, il y avait aussi le gars en retrait sur sa chaise qui n'osait pas trop parler -ce gars c'était moi- puis, les autres qui profitèrent de la soirée autour de bonne bière.
Soudain A. me sortit de ma léthargie frileuse et sans avoir eu le temps de dire au revoir à ceux restés dans la maison, nous partîmes avec d'autres amis à elle, tournant entre deux bars dansants, où dans l'un deux, un jeune voulut se jeter par la fenêtre, réaction des gens un peu surprenante, aucun air grave, ce fut plus du "Vraiment ? attends, moi aussi je veux voir".
Soudain A. me sortit de ma léthargie frileuse et sans avoir eu le temps de dire au revoir à ceux restés dans la maison, nous partîmes avec d'autres amis à elle, tournant entre deux bars dansants, où dans l'un deux, un jeune voulut se jeter par la fenêtre, réaction des gens un peu surprenante, aucun air grave, ce fut plus du "Vraiment ? attends, moi aussi je veux voir".
Fin de la soirée "fête du vin" : 3 heures du matin.
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*Ici, "renarde" est pour traduire "zorra", le choix a été fait de traduire de façon littérale bien que le sens français n'ait rien à voir dans ce contexte avec le sens espagnol, afin d'éviter la vulgarité.
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*Ici, "renarde" est pour traduire "zorra", le choix a été fait de traduire de façon littérale bien que le sens français n'ait rien à voir dans ce contexte avec le sens espagnol, afin d'éviter la vulgarité.
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