Le Mexique - Chapitre XI : Comme à La Réunion...

Ceux qui me connaissent diront sûrement que je fais beaucoup voire trop de comparaisons avec La Réunion, et pourtant... Comparer, c'est l'une des premières choses que nous faisons quand nous vivons une expérience nouvelle. Déjà dès les premiers jours à Querétaro, j'ai commencé à observer quelques petites similitudes avec cette île si chère à mon cœur, au niveau de la nourriture d'une part, mais aussi un peu dans l'architecture, notamment du côté de la Peña de Bernal.

Mais c'est en me rendant à la Husteca potosina (de l'Etat de San Luis Potosí) que la ressemblance m'a le plus frappé. Pour commencer, quand on s'approche de Rio Verde, la végétation se fait bien plus dense et plus verte qu'au alentours de la capitale de San Luis où la végétation y est plus rare, un peu comme une savane. En revanche, là sur les bords de la route, on peut observer des pieds de bananes, enfin des bananiers en français standard, en arrière plan, du côté gauche des montagnes verdoyantes, du côté droit, en contre-bas de grandes plaines. Mais, on n'est pas La Réunion, on ne voit pas la mer. Plus tard, quand on se rapproche encore de Ciudad Valles, on remarque une architecture bien particulière, des maisons aux aspects délabrés avec des toits en tôle. Et autre particularité frappante, des champs de canne à sucre à perte de vue.

Dans la voiture, je me sentais un peu aussi comme à La Réunion, une impression surtout. Celle-ci d'être dans une voiture ou l'on parle une langue bizarre que l'on comprend mais qui n'est pas vraiment la nôtre. Ok, l'espagnol et le créole, rien à voir (quoique j'ai au moins un contre-exemple qui pourrait atténuer cette certitude), mais cette impression de ne pas être du coin au milieu de natifs.



Arrivé à l'hôtel dans l'après-midi, tout juste sorti de la voiture, je me surpris de l'odeur, une certaine nostalgie et une vague de souvenirs m'envahirent. Je me souvenais de ces fois où je sortais de chez ma tante ou de chez mes grands-parents paternels pour me rendre chez mes grands-parents maternel, coupant par le carreau de cannes pour commencer, puis suivant la route, sans trottoir, parfois sous un grand soleil, parfois sous un couche de nuage fixe ou de passage. Ce parfum de végétation tropicale fraîche, empreints d'une odeur de canne ou d'écorce humide, de terre et de bitume. Arriver là-haut, et sentir toujours ce parfum, ou l’asphalte humide laisse place au béton humide, auquel s'ajoute, les mandariniers et l'odeur du café.

Seulement cela me renverrait à l'image de La Réunion? Non, nous pouvons ajouter les camions de canne coupée. Le point culminant fut la route vers Xilitla, pour voir las Posas dans le château surréaliste de Sir Edward James. La route y est sinueuse, vaguant entre deux montagnes, jonchée de stands artisanaux mais aussi de verdure, des pieds de papaye mais surtout des bananiers. Et soudain, à l'entrée d'un champs, un coupeur de canne, le sabre à la main. Oui, comme dans la chanson mais aussi comme à la Réunion, du côté de Saint Jo.

Je termine cet article sur une petit vidéo afin de vous emmener sur la route de Xilitla pendant environs une minute.


Commentaires

Articles les plus consultés