Conduire... Ou quand la vie ne tient qu'à un fil.

Hier soir, vendredi 5 septembre 2014, je me rendais sur Aix-en-Provence pour une soirée avec des amies de la fac. Le moyen de s'y rendre le plus rapide est bien évidemment de passer par l'autoroute.

La nuit, on se rend très vite compte que les gens ont tendance à se croire seuls sur la route, et ce qu'on ne fait pas le jour, la nuit c'est pas grave, de toute façon il n'y a personne (ou presque sur la route). Et vas-y que je dépasse n'importe comment, et vas-y que je roule à plus de 110km/h, enfin, tant que les radars ne sont pas là.

Une chose en est de constater cela, une autre en est d'être presque victime de ses comportements à risques. Je suis de ceux qui pensent que la limitation de vitesse des autoroutes autour de l'agglomération marseillaise à 90km/h, c'est de la merde, mais si la limite est à 90, ben, il n'y a qu'à la respecter.

Après hier soir, je pense un peu différemment si les gens roulent super vite quand c'est limité à 90, qu'en serait-il si la limite était à 110 ?

Pour en revenir à mon anecdote, aux alentours de 23h, pour être plus précis entre 23h00 et 23h03, j'effectuais un dépassement de deux véhicules, à peine plus lents que moi, aux alentours de 85km/h je dirais. Après vérification que personne n'est dans les rétroviseurs, et contrôle des angles morts, j'entrepris donc de dépasser les deux véhicules, le premier pas de soucis, j'amorçais le deuxième.

La distance entre les véhicules était suffisante pour que la longueur de ma voiture pût s'y insérer, mais pas suffisamment pour que je puisse m'y insérer sans briser les distances de sécurité. Soudain, je vois débarquer derrière moi, une voiture à vive allure qui envoie un coup de frein sec. Déjà à la limite de la vitesse autorisée, je ne me voyais pas accélérer surtout sans savoir si quelques mètres plus loin, il n'y aurait pas un radar surprise.



La première voiture que j'avais dépassée était assez loin derrière déjà, assez pour que la voiture folle s'introduise entre les deux voitures qui étaient sur ma droite. Considérant la conduite agressive du conducteur je réduis ma vitesse pour le laisser poursuivre son chemin et continuer ainsi ma route sereinement. Il passe donc, mais au lieu de tracer sa route, il se met à freiner brusquement devant moi. Pour la deuxième fois je me répétais "Non mais il est pas tranquille lui!". 

Il était bien décidé à en découdre. Personnellement à 90km/h je ne découds rien du tout. Je change de voie le plus vite possible, brisant la fameuse distance de sécurité. Heureusement, pas d'accident à déplorer.

Lui qui semblait si presser (je dis lui sans savoir s'il s'agissait d'un conducteur ou d'une conductrice, mon attention était plus occupée à éviter un quelconque accrochage) se met alors à mon niveau, certainement voulut-il que je baissasse la vitre pour échanger avec lui et que je voie sa tête de con fièrement énervée, mais je n'en fis rien.

S'énervant encore d'avantage, il frappe ma porte arrière gauche, certainement a-t-il lancé quelque chose. Impossible de s'arrêter sur le moment pour vérifier en toute sécurité qu'aucun dommage n'a été porté au véhicule. Il reprend sa vitesse de fou et disparaît.

Pas de chance pour lui, pour conduire la nuit, je porte des lunettes. Suite au choc perçu sur la voiture, j'ai donc relevé la plaque d'immatriculation, et une description très approximative du véhicule. Ainsi, j'ai terminé ma route jusqu'à Aix, me répétant maintes et maintes fois : "AM608YN".

Je ne voulais en aucun cas, laisser sans suite cette histoire en cas de dommages sur la voiture. Enfin arrivé, je notais le numéro de la plaque sur mon téléphone, et je sortais constater les possibles dommages. De nuit, avec pour seul éclairage le flash du téléphone, rien de flagrant. Voyons à présent à la lumière du jour.

Si je peux me féliciter d'une chose, c'est d'avoir gardé mon calme, malgré le stress montant dans une telle situation.

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