Le Mexique - Chapitre XXII : L'heure du départ

Je lisais ce matin un article d'une jeune femme qui a bien voyagé et qui disait que tous les départs n'étaient pas les mêmes, et ce, même si l'on est habitué à devoir partir...

Dès ma fin de contrat comme assistant de français à l'Université Autonome de Querétaro, les adieux ont commencèrent. Un mois de rédaction de mémoire s'ouvrait alors mais aussi, un mois d'au revoir. Cela commença par les étudiants avec qui j'ai travaillé, puis les professeurs, et enfin les amis... Un dernier séjour à San Luis Potosi? ce fut le moment où la fin commença a se faire sentir, énormément. Puis vint le temps de la "despedida" finale. Vous pouvez imaginez, soirée, bière et Teq... et bien non, pas de Tequila mais du Mezcal. Ce n'était pas non plus la grosse cuite, enfin dans mon cas, pour d'autres, je ne sais pas... Les derniers au revoir furent pour ma copine et pour ma famille mexicaine chez qui j'ai vécu pendant 8 mois dans un cadre tout confort.

28 avril, un peu avant 23:45, le Taxi arrive pour ramener Thalía. Je ne pense pas me tromper en disant que la tristesse était au rendez-vous. Je rentrai, essayant de faire comme si de rien, tout en sachant que je ne trompais personne. Un dernier tour de la chambre pour voir si je n'oubliais rien, ou à cause d'une soudaine nostalgie peut-être. Rien ne manquait. Je redescendais dans le salon où la propriétaire, Gloria, veillait pour me tenir compagnie jusqu'à ce que je franchisse le seuil de la maison. Les valises attendaient près de la porte. Dehors, la pluie. J'aimais à croire que la ville pleurait mon départ, un peu comme le reflet de mes sentiments sur le moment.

29 avril, 00:30: chose étrange, le taxi arriva, très ponctuel. Derniers au revoir, à la propriétaire, son mari, sa fille. Montée dans le taxi. Direction la gare routière. Extrêmement rapide le trajet. 60 pesos. direction la salle d'attente. Naïf, je me rendis au comptoir pour y laisser mes valises, mais trop tôt, fallait laisser partir le bus d'une heure. 1:07 : ouverture du comptoir, on laissa les valises. Comme à l'aéroport, il faut ensuite passer un portique de sécurité, sauf qu'ici on va prendre un car. Mais faut pas arriver trop tôt au portique non plus. 1:21 : on ouvre enfin l'accès au car. Qui aurait pensé que les 38 places de celui-ci seraient occupées. Heureusement, j'avais réservé l'un des deux sièges isolés. Trois heures de voyage à dormir, connexion wifi inopérante et de même pour les écrans individuels... 

4:30: arrivée à l'aéroport. Essayons de repérer des sièges pour s'asseoir, tout est pris dans un des espaces d'attente, mais dans un grand aéroport comme celui-là c'est le seul. On attend une heure que passe le temps, puis deux. On se lève en recherche du poste de migration. aucune indication. On demanda, ils n'étaient pas foutus de me renseigner correctement, on redemanda et enfin on me dit qu'il fallait que je descendisse. Donc, on redescendit, et là le bureau ouvert, 24/24h et les 365 de l'année était fermé. Bon peut-être qu'après trois ans en Espagne et un au Mexique, il y a encore des nuances d'espagnol qui m'échappent.

8:40 : Forma Migratoria en main, direction l'enregistrement des bagages, sans problème. Il fallait maintenant juste trouver l'autre bureau de migration. Ils ne furent pas super clairs mais bon, c'e ne fut pas l'enfer non plus, c'était juste chiant de courir de long en large dans l'aéroport, genre tout le monde était-il sensé le connaître par cœur ?

10:40 : Retour à la réalité française presque sans transition : encerclé par des français. Et celui à ma droite, un gros et râleur, buveur de vin et vessie légère. Comme cela n'était pas suffisant, dans le même compartiment un bébé chialeur et capricieux avec ça et des parents qui laissaient faire. bon ben, Le Juge,  les trois Seigneur des Anneaux, voilà qui a bien fait passé le temps. J'avoue avoir un peu roupillé pendant la saga, mais au moins le voyage est passé vite malgré l'inconfort de celui-ci.

5:10 (j+1 : GMT +1:00) : arrivée à Munich pour l'escale vers Marseille.

¡Hasta muy pronto México!